Surmonter le Trouble Affectif Saisonnier : les conseils clefs

Fatigue, moral en berne, perte de motivation au travail... Chaque hiver, près de 500 000 personnes en France sont touchées par ce qu’on appelle le trouble affectif saisonnier (TAS).

De quoi s’agit-il exactement ? Qui est concerné(e) ? Et comment traverser cette période le plus sereinement possible ? On vous explique tout.

Le TAS : une dépression saisonnière ?

Le trouble affectif saisonnier est bien plus qu’une déprime passagère.
C’est un type de dépression à part entière dont les symptômes sont très similaires : on se sent (très) fatigué(e), vidé(e)de notre énergie physique mais aussi mentale, et ce, parfois jusqu’à l’apathie.

Au travail, par exemple, cela se caractérise par une perte de motivation et des difficultés de concentration. C’est aussi une période où l'on procrastine davantage et où l'on prend moins d’initiatives.
Dans la vie privée, on ne prend plus ou très peu de plaisir dans les activités qui, en temps normal, nous faisaient du bien : baisse de libido, moins envie de sortir retrouver des amis, ou de faire du sport dehors...
Le sommeil et l’appétit sont aussi concernés. On a envie de dormir plus longtemps, on a tendance à manger plus et à se tourner vers des plats très riches (plus gras et plus sucrés).

Vous l’aurez compris, le trouble affectif saisonnier ressemble à une dépression. À une exception près : il ne dure « que » le temps d’une saison et réapparaît chaque année.

Sommes-nous tous concernés ?

‍Une autre particularité de ce trouble est qu’il touche majoritairement les femmes ainsi que les personnes qui habitent les régions dont la latitude est moyenne à élevée.

Rassurez-vous, nul besoin de ressortir vos manuels de géographie. Ce qu’il faut retenir ici, c’est que plus on habite loin de l’équateur, plus le risque d’avoir un TAS est élevé car on est exposé à de fortes variations de luminosité et de température tout au long de l'année. Ces variations importantes jouent un rôle majeur puisqu'elles viennent perturber… le rythme circadien.

Le rythme circadien c'est le nom que l'on donne à notre horloge biologique, notre pendule interne. Son rôle est de coordonner toutes les grandes fonctions du corps : digestion, sommeil, pression artérielle, température corporelle, production des hormones, etc.

Chaque jour, le rythme circadien se synchronise avec le monde extérieur grâce à la lumière du soleil. Cela permet de maintenir notre cerveau en éveil le jour et de nous plonger dans le sommeil chaque nuit.
Lorsque les journées raccourcissent, notre rythme circadien peine à se resynchroniser. Le décalage qui en découle entraîne alors l’apparition du trouble affectif saisonnier.

‍Comment gérer le TAS sereinement ?

Vous vous reconnaissez en lisant cet article ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas condamné(e) à passer un hiver difficile.  Si la dépression saisonnière peut être une épreuve, elle a « l’avantage » d’être prévisible.
Vous pouvez donc prendre les devants pour prévenir les symptômes du TAS.

Un bain de lumière

Pour contrebalancer le manque de luminosité en hiver, la solution la plus répandue est la luminothérapie. Il s’agit d’une exposition quotidienne à une lumière artificielle, qui imite la lumière du soleil, pour aider notre cerveau et notre rythme circadien à se resynchroniser. 

À l’instar des habitants des pays nordiques (bien habitués au dispositif lumineux), vous pouvez utiliser chez vous chaque jour, une lampe de luminothérapie pendant deux semaines. Idéalement, cette exposition doit avoir lieu tôt le matin et à la même heure pour une meilleure synchronisation.

Si malgré la luminothérapie, vous ne percevez pas d’amélioration, la question d’une dépression de fond - liée à d’autres facteurs que la saison – se pose.
Dans ce cas, on vous recommande de vous rapprocher d’un professionnel pour un accompagnement personnalisé.

Poursuivre sa vie… d’avant

On ne va pas se mentir, quand il fait froid et que les journées raccourcissent, on a très envie de retrouver rapidement son chez-soi, quitte à sauter la séance de sport ou à décliner une invitation le soir. Pourtant, c’est en renonçant à ces activités qui nous font du bien, que nous perdons goût à ces activités… S’installe alors un cercle vicieux.

C’est la raison pour laquelle les spécialistes conseillent de maintenir une activité physique régulière et de préserver le lien social pour prévenir le TAS.

Être à l‘écoute de soi

L’hiver est une saison particulière car c’est aussi la saison des fêtes, une période troublante pour de nombreuses personnes.
Des publicités aux réseaux sociaux en passant par notre entourage, tout est fait pour nous inciter à être heureux(se). Cette pression à être joyeux(se) rend alors chaque moment de tristesse, de frustration ou de solitude encore plus dur à vivre…

L’écart entre l'imaginaire de Noël et la réalité vécue par chacun(e) de nous fait de cette période une des plus propices au TAS.

Pour réduire cet écart et se reconnecter à ses émotions, l’exercice le plus recommandé est le Journaling. C’est un outil très répandu dans le champ des Thérapies Cognitives et Comportementales !

C’est pourquoi chez MindDay, nous avons créé le Journal de l’Avent, un journal conçu spécifiquement pour traverser sereinement cette période.
Le principe ? Chaque jour, une nouvelle question nous invite à prendre du recul sur notre vie, à réévaluer notre rapport au monde et aux autres pour être plus en adéquation avec nous-même.

Ces quelques minutes quotidiennes permettent de pousser la réflexion plus loin et d’être réellement à l’écoute de soi.

Prenez soin de vous et de vos proches.
À très vite sur MindDay !